•Indigo, 2023•
Ongoing, Installation, Film.
L’horizon…
La traversée de la mer d’Iroise à bord d’Enez Eussa est unique, dangereuse et cinématographique. Les embruns martelant les vitres créaient un incertain. Et la visibilité nulle du lointain avait un côté mystique. Le bateau laissait dans son sillage des vagues qui ondulaient sur l’horizon proche. La mer était et est redoutable. D’ailleurs « Nul n’a passé Fromveur sans connaître la peur » et « Qui voit Molène voit sa peine et qui voit Ouessant voit son sang », illustre les dangers de la mer. Elle est et reste malgré sa poésie un espace politique où s’incarnent les enjeux actuels et ceux de demain. Nous sommes comme sur un radeau. C’est étrange d’ailleurs, car ce mot m’a traversé durant toute la préparation de ma résidence. C’est un terme que j’ai écrit partout. Il y a forcément des analogies avec cette traversée. J’étais venu en tant que Paysitant, cabanant4 et radicant explorer les variations du bleu en mer du point de vue des déplacés.
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